Des quartiers d’habitation cernés de gravières bruyantes et poussiéreuses, des forêts entières menacées par l’avancée des pelles mécaniques, des travaux d’excavation menés à proximité de nappes phréatiques fournisseuses d’eau potable… Voilà ce que pourrait présager l’édition 2024 du Plan sectoriel pour l’exploitation des matériaux (PSEM) du canton de Fribourg, en consultation jusqu’à la mi-septembre.

C’est peu dire que ce document, dans lequel les besoins cantonaux en gravier sont estimés à un million de mètres cubes par année (lire ci-dessous), suscite des résistances au sein d’une partie de la population. En particulier dans la commune de Gibloux, qui concentre une part importante des zones d’extraction de gravier retenues par les membres du comité de pilotage (Copil) constitué en 2020 à l’initiative du Conseil d’Etat.

«La profondeur d’extraction est ainsi adaptée selon les mesures du niveau de l’eau souterraine»