La Liberté

Courrier des lecteurs: Carton plein au Bürgenstock

Eric Dardenne, Pont-la-Ville

Publié le 26.06.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Le commentaire de M. Jacolet (17.6) décrit avec justesse la dynamique du sommet de la paix du Bürgenstock qui a fait carton plein. Jeune diplomate, j’ai fait partie de la task force qui a mis en place le sommet Reagan-Gorbatchev en 1985 à Genève, sonnant le glas de la guerre froide. Entre-temps, elle a ressurgi, plus virulente, au point de nous mettre au bord d’une guerre planétaire, comme le suggère à raison votre journaliste.

La Suisse n’avait jamais accueilli autant de chefs d’Etat, de gouvernement et de journalistes au mètre carré: 100, respectivement 500! Notre chef de la diplomatie, Ignazio Cassis, a étoffé son blason et notre présidente, Viola Amherd, a revêtu la stature d’une cheffe d’Etat, phénomène plutôt rare dans notre pays. Bravo à eux deux. Pour clouer le bec aux opposants au sommet, il convenait de sortir d’une dynamique meurtrière et de privilégier des aspects humanitaires, un domaine où excelle notre pays depuis Henry Dunant, fondateur du mouvement international de la Croix-Rouge. La déclaration finale les aborde via la sécurisation d’une centrale nucléaire, la sécurité alimentaire (blé) et la dimension humanitaire (20 000 enfants déportés par le régime russe).

Il fallait du courage au Conseil fédéral pour offrir ses services. Notre neutralité en sort renforcée en faisant sienne le proverbe chinois: «Celui qui réfléchit trop longtemps avant de faire un pas passera sa vie entière sur un pied.» Le 1er a été fait à Locarno. Il visait la reconstruction de l’Ukraine. Le 2e au Bürgenstock. Le bâton de la paix a été transmis par la Suisse à un pays du Sud. A l’Inde, au Brésil, à l’Afrique du Sud ou à l’Arabie saoudite de le saisir.

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