Un rayon de soleil, enfin! Joie et bonheur! Que la gloire des beaux jours soit chantée du premier pépiement matinal au cœur de la haie jusqu’à la dernière goutte de rosé si allégrement avalée. Peu importent les nuits trop courtes et la terrible difficulté à accomplir la moindre tâche dernière un écran. La chaleur et la lumière sont revenues, je me soumets sans un remords à leur tendre dictature.

Pour les accueillir dignement, j’ai voulu me mettre sur mon trente-et-un. Fini le jeans d’une propreté douteuse et le pull épais qui commence à me peser sur les épaules. Finis les collants qui me compressent la taille. Fini les écharpes en boule au fond du sac. Il est temps d’entamer ma mue saisonnière.

Hirsute dans ma petite robe fruitée, je n’arrive pas à m’y faire

Devant l’armoire grande ouverte, je passe en revue les troupes froissées après leur trop longue hibernation. Emue, je tends la main vers une robe mi-longue parsemée de grosses cerises rouges. Je me rappelle