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La Suisse pour une grande première

Après leur succès contre la Hongrie samedi, les joueurs de Murat Yakin peuvent obtenir leur billet pour les 8es de finale face à l'Ecosse. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
Après leur succès contre la Hongrie samedi, les joueurs de Murat Yakin peuvent obtenir leur billet pour les 8es de finale face à l'Ecosse. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 19.06.2024


Quatre jours après son succès 3-1 contre la Hongrie, la Suisse peut écrire l'histoire face à l'Ecosse. Jamais la Nati n'a en effet remporté ses deux premiers matches dans une phase finale.

Un succès lui assurera, bien sûr, une... sixième qualification de rang pour les huitièmes de finale d’un grand tournoi. Elle lui permettra d’aborder le derby des voisins de dimanche à Francfort l’esprit libre avec comme "unique" enjeu la première place du groupe. Si elle remporte ce groupe A, la Suisse affrontera le 29 juin à Dortmund le deuxième du groupe C (Slovénie, Danemark ou... Serbie ?). Si elle est devancée par l’Allemagne, elle jouera alors à Berlin le même jour contre le deuxième du groupe B (Espagne ou Italie ?).

Le plus dur a été fait

Mais tout cela n’est que de la musique d’avenir. Comme le souligne avec raison Murat Yakin, il y a un travail à terminer. Il convient encore de cueillir le point qui manque pour valider cette qualification. Même si le plus dur a été fait avec le 3-1 contre la Hongrie, il serait ballot de devenir la troisième équipe à se retrouver sur le carreau dans un Euro à 24 malgré une entame victorieuse comme la Finlande et la Slovaquie en 2021.

A Cologne, elle croisera le fer contre un adversaire qu’elle n’a plus rencontré depuis... dix-huit ans. En match amical le 1er mars 2006 pour la première sélection de Johan Djourou, la Suisse de Köbi Kuhn s’était imposée 3-1 sur des réussites de Tranquillo Barnetta, de Daniel Gygax et de Ricardo Cabanas. Comme en 2006, la Suisse abordera la rencontre avec les faveurs du pronostic. La maîtrise absolue qu’elle a témoignée pendant une heure samedi contre la Hongrie tranchait avec le naufrage des Ecossais la veille au soir à Munich face à l’Allemagne.

60'000 Ecossais à Cologne

Battue 5-1 lors du match d’ouverture, la sélection dirigée par Steve Clarke se droit de réagir. Elle le doit en premier lieu aux... 60'000 supporters qui l’ accompagnent et qui ne cessent depuis dimanche de bercer le centre de Cologne au doux son des cornemuses. Le déploiement de la "Tartan Army" frappe tous les esprits. Une telle ferveur pour une équipe aussi limitée est stupéfiante, presque inexplicable.

"Vous verrez une autre Ecosse mercredi, prévient le demi et capitaine d’Aston Villa John McGinn. Une équipe qui doit se prouver à elle-même qu’elle peut réussir. Une équipe qui ne peut pas à nouveau décevoir ses supporters". Avec McGinn, mais aussi Scott McTominay (Manchester United) et Andrew Robertson (Liverpool), Steve Clarke possède des hommes capables de sonner la révolte. Mais on voit mal comment les Ecossais pourront empêcher Granit Xhaka de prendre le jeu à son compte.

Le Xhaka de Leverkusen

Face à la Hongrie, on a vu le Xhaka de Leverkusen et non le Xhaka boudeur de l’automne en sélection trop occupé à croiser le fer avec son sélectionneur. Le Bâlois s’est bien affirmé ces derniers mois comme l’un des tous meilleurs joueurs au monde. Capable de transcender comme jamais une équipe de Suisse qui rêve de réussir en Allemagne un meilleur parcours encore que celui de 2021 marqué par la victoire contre la France en huitième de finale.

L’un des grands intérêts de cette rencontre résidera, bien sûr, dans le choix du onze de départ de Murat Yakin. Deviner l’équipe qu’alignera le Bâlois est devenu encore plus ardu que de trouver les six bons numéros de la loterie... Avec lui, tout est possible, comme le retour en grâce de Xherdan Shaqiri, cloué sur le banc des remplaçants samedi, et la non-titularisation de Michel Aebischer, le nouvel héros. Comme samedi, Breel Embolo devrait commencer sagement sur le banc avant de bénéficier d’un temps de jeu conséquent pour acter son grand retour aux affaires. Pour, surtout, monter en puissance dans l’optique du huitième de finale – éventuel pour rester encore prudent – du 28 juin. C’est ce jour-là qui importe désormais.

ats

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