Caucase: La Géorgie s’éloigne de l’Union européenne
Le Parlement géorgien a adopté ce mardi en troisième lecture la loi très controversée sur l’influence étrangère. De quoi faire craindre un basculement vers la Russie.
Nolwenn Jaumouillé, Tbilissi
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Sifflets, casseroles et visages graves, la tension était palpable ce mardi chez les manifestants géorgiens, réunis une nouvelle fois devant le parlement, comme chaque jour depuis plus de trois semaines. Un dernier rassemblement désespéré de contrer les velléités du parti au pouvoir. Au même moment, au sein du bâtiment, se jouait le vote décisif de la loi sur l’influence étrangère, que leur détermination n’aura pas suffi à contrer.
Dans une atmosphère très tendue, qui a vu les parlementaires en venir aux mains, les députés majoritaires du Rêve géorgien, parti au pouvoir depuis 12 ans, ont finalement adopté vers 16 h en troisième lecture un texte de loi très décrié, à 84 voix «pour» et 30 «contre». Il doit désormais être soumis à la présidente Salomé Zourabishvili, qui a deux semaines pour statuer et a annoncé qu’elle déposerait son veto – qui pourra être outrepassé par la majorité.
Un bâillonLa législation en question oblige les groupes de la société civile et les médias